En Belgique, la langue des signes de Belgique francophone a été reconnue par la Communauté française le 22 octobre 2003. Ailleurs dans le monde, cette reconnaissance s’était déjà faite, et ailleurs elle ne l’est toujours pas. Pourtant, reconnaître la langue des signes est une étape politique cruciale pour les personnes sourdes.
Reconnaitre la langue des signes permet son implantation dans les milieux scolaires, que ce soit dans les institutions spécialisées dans l’accueil de personnes sourdes, ou bien l’enseignement de cette langue pour les enfants et les adultes entendants. C’est aussi indispensable à la reconnaissance des métiers de traducteur et d’interprète en langue des signes, et à l’établissement de formations spécifiques pour eux. Reconnaitre la langue des signes n’est donc pas qu’une étape purement symbolique, cela doit aussi avoir des répercussions pratiques dans la vie quotidienne des personnes sourdes.
En Belgique francophone, la langue des signes de Belgique francophone a été reconnue par un décret de la Communauté française et ce décret prévoit aussi l’instauration d’une Commission Consultative de la Langue des Signes. Cette commission est chargée de remettre au Gouvernement des avis et des propositions sur l’utilisation de la langue de signes. Elle doit aussi fixer quelles sont les mesures d’exécution qui sont nécessaires pour qu’elle puisse être effectivement utilisée. Pour en savoir plus à son propos, vous pouvez consultez les articles de la FFSB dont celui-ci.
C’est sous ce régime que nous fonctionnons donc actuellement. Ailleurs, on observe que la reconnaissance des langues signées ne s’est pas faite partout de la même façon. La Fédération Mondiale des Sourds a publié une série d’articles qui fournissent des informations sur l’étendue et le type de reconnaissance des langues signées à travers le monde. Celui-ci montre quelle est la répartition par continent. Celui-ci liste les pays où elle est déjà reconnue. On voit qu’à l’heure actuelle que seuls 41 pays sur les 193 membres des Nations Unies ont reconnu une ou plusieurs langue(s) des signes nationale. Le troisième article montre quel est le type de reconnaissance qui a été adopté pour chacun de ces pays. Chaque système politique étant organisé relativement différemment, les langues signées n’ont pas toutes été reconnues de la même manière. Certains pays ont inscrit cette reconnaissance dans leur constitution, d’autres dans une législation générale sur les langues, d’autres dans une loi ou un acte, d’autres l’ont fait en admettant aussi d’autres moyens de communication, d’autres encore l’ont reconnue au sein de conseils nationaux, et enfin d’autres l’ont reconnue dans le cadre de la législation relative aux personnes handicapées.
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