NOS ACTIONS EN 2015
En 2015 nous sommes allés à la RTBF afin d’établir une relation plus positive et constructive avec les responsables du sous-titrage et de l’interprétation en langue des signes.
Cette année-là, La RTBF s’est positivement mobilisée en faveur de l’accessibilité de ses programmes. Elle a fondé la cellule « Access » qui a pour but de faciliter la communication entre la RTBF et le public sourd et malentendant. Elle s’est également dotée d’un logiciel de reconnaissance vocale lui permettant de mieux sous-titrer les émissions en direct. Elle s’est également rendue à la Journée Mondiale des Sourds de Mons afin de, non seulement y réaliser un reportage sur l’événement, comme de coutume, mais également de tenir un stand d’information et de mener une enquête auprès des personnes sourdes et malentendantes qui étaient présentes. Cette démarche qu’elle a ensuite renouvelé les années suivantes, lui a permis de prendre la mesure du fossé existant entre les moyens qui étaient dégagés et les besoins exprimés par le public.
En décembre 2015, et suite à une série de contacts avec le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, nous avons reçu un courrier où ils nous demandaient d’évaluer leur premier « règlement relatif à l’accessibilité des programmes aux personnes à déficience sensorielle ». Dans notre évaluation, nous avions fait savoir que nous n’étions pas vraiment d’accord avec le règlement tel qu’il existait et en pointant une série de manquements.
Nous avons notamment estimé que la quantité de sous-titres exigée était navrante et que leur qualité actuelle était très moyenne. Nous avions aussi considéré que le contenu accessible n’était pas assez diversifié et que l’accès à ce sous-titrage n’était pas suffisamment simple pour les spectateurs sourds et malentendants. Ces derniers n’avaient pas assez connaissance de ce qui était fait pour eux.
Nous avions rédigé, dans notre évaluation, une série de propositions. Nous avions aussi remis en question certains principes de base édictés dans ledit règlement et nous en avons approuvé d’autres.
Pour les cinémas et l’édition de films en DVD, c’est le ministère de la culture qui doit fixer ses propres règles. Rien n’oblige les cinémas et les éditeurs de DVD à diffuser les versions françaises avec un sous-titrage en français.